Duetto da Camera, con Gérard Lesne (2002)

Festival Éclats de Voix, Auch, Francia

« Soledad Cardoso, dotée d’un timbre melliflu et à l’émission claire, est un véritable oiseau-chanteur – un bouton d’or fraîchement éclos de la Manécanterie de Gérard Lesne, sise à Royaumont. D’ailleurs, les duos se transforment en exquis quintettes de chambre pour voix, théorbe, clavecin et violoncelle. Les voix s’unissent, bruissent et alunissent sur l’enchanteur clapotis d’une instrumentation ruisselante ; telle une fine pluie de gouttelettes d’or. Ce sont les trois flamboyantes arias de Frescobaldi, formant une Cantate profane semble-t-il, qui constituent l’apogée de la roborative soirée. La soprano argentine y jette son ardeur communicative, entrecoupée d’accents pré-médéens d’une poignante intensité. »

Étienne Müller

ResMusica

Gérard Lesne révèle une voix

« Patrick de Chirée savait ce qu'il faisait en programmant un nouveau récital de Gérard Lesne avec des duos et airs baroques intimistes, en ouverture de ce 5e festival Eclats de Voix et d'emblée il place la barre très haut, d'autant plus que la présence de la jeune soprano argentine est une véritable révélation.
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Dans ces duos d'amour qui expriment tous les sentiments de l'âme humaine, les voix de Gérard Lesne et de la soprano Soledad Cardoso se croisent et s'entrelacent sans cesse.
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Fidèle à son image d'immense artiste, Gérard Lesne avait choisi de mettre en valeur sa jeune élève argentine Soledad Cardoso et son choix dépasse toutes les espérances, apportant une note de fraîcheur à ce récital intimiste. Il s'agit d'une belle découverte à l'occasion d'un stage à Royaumont et d'une grande révélation tant la jeune femme dégage de sensibilité dans un chant plein de sobriété et d'une grande pureté. A les entendre, cette musique d'une complexité extrême paraît d'une facilité déconcertante, alors que la jeune soprano avoue être très attentive à la technique, redoutant la moindre faute. Cela ne se perçoit nullement et Soledad Cardoso possède un style, qui la propulse dans la cour des grands. Outre cet immense talent, qui se nourrit d'un travail acharné on n'est pas surpris d'apprendre que ses professeurs en Espagne furent Teresa Berganza, Alfredo Kraus, Renata Scotto, Ileana Cotrubas ou Håkan Hagegård. La reine Sophie pouvait l'adouber les yeux fermés comme « élève la plus brillante du cours » à l'école supérieure de musique que porte son nom. Le public est seulement sous le charme, tutoyant les anges qui ne peuvent chanter mieux. Il ne s'est pas trompé et ne pouvait rêver plus belle ouverture. »

Belmonte

La Dépêche du Midi